vendredi 20 décembre 2013

Guy Ros nous entraîne dans une aventure terrifiante "Le puits des âmes"...








Cinq aventuriers partent à la recherche du Puits des âmes de Pachacuti le dernier des Incas. Ce roman d'aventures va vous mener du port de Saint Domingue jusqu'au portes de l'enfer dans la jungle péruvienne dans un récit qui rend un hommage appuyé au Spielberg des années 80 et à la littérature épique du 19e siècle. 





Voici un extrait du roman.


- «L'empire du soleil». C'est l’un de vos livres, professeur ?
- Non. C'est l'œuvre d'un de mes confrères. Le docteur Nojes. Il est mort d'un cancer foudroyant, il y a deux ans à Lima. C'était le meilleur spécialiste des civilisations andines. Un archéologue spécialiste des méthodes musclées qui s'était fait des ennemis dans notre petit milieu, souvent trop timoré à l'idée de partir en expédition. Mais viens t’asseoir David ! Je vais te fournir des pistes qui pourront te mener vers ce que tu recherches.
Regarde cette carte. Elle représente l'extension de l'empire inca. Il englobait la plupart des territoires occidentaux de l’Amérique du sud sur lesquels s'étaient développées les premières cultures indiennes de la côte océanique et des hautes terres. Cet empire s'étendait, comme je te l'ai dit, sur 4 000 kilomètres, de l'Equateur, à l'Argentine et au Chili, en passant par le Pérou et la Bolivie. Mon expédition arriva à Lima en 1950, puis nous gagnâmes Cuzco par la route. Cela représentait à peu près 600 kilomètres de routes carrossables. Après Cuzco, nous fûmes obligés de continuer à pied. Notre objectif était une région dont nous parlaient les indiens qui se situait à l'Est de Cuzco et à l'Ouest de Machu Pichu, à une distance à peu près égale des deux sites, non loin de la rivière Madre de Dios. Les incas nommaient cette région Antisuyu. Cela représentait environ 120 kilomètres à parcourir dans des régions extrêmement chaudes, inhospitalières et très humides.
Nous recherchions un site découvert en 1450 par Pachacuti, le cinquième inca. Lors de cette campagne, qui entrait dans le cadre de ses nombreuses conquêtes, l'inca s'enfonça dans la forêt amazonienne avec ses guerriers montagnards et leurs lamas. Il voulait gagner la grande vallée d'Urumba à l'Ouest de Cuzco. L'expédition s'égara dans la jungle et se retrouva à peu près à 150 kilomètres de Cuzco dans un site merveilleux en pleine forêt vierge, où, pour de mystérieuses raisons, il fit ériger un temple au soleil.
Une légende indienne raconte que Pachacuti et son armée parvinrent dans ce lieu après une marche épuisante à travers les marécages. Ils découvrirent au milieu d'une clairière lumineuse un puits entièrement façonné en or d'une profondeur incroyable. Toute l'armée étancha sa soif avec l'eau du puits qui leur rendit inexplicablement leur force et leur vigueur. Certains indiens ajoutèrent même que l'eau cicatrisa les plaies des blessés et guérit les fièvres de nombreux guerriers.

Pachacuti but à son tour et ressentit un extraordinaire apaisement. Sa vitalité redevint intacte instantanément. Son visage rayonna sous la lumière. L'inca décida alors d'ériger un temple au soleil qu'il recouvrirait d'or...
Depuis le 17ème siècle, de nombreux aventuriers ont recherché ce temple et ce puits. En vain. Les conquistadores envoyèrent expéditions sur expéditions. Mais la plupart ne revinrent jamais. Les indiens massacrèrent la plupart des espagnols qui s'aventuraient dans cette contrée. Comme s'ils voulaient garder ce puits à l'abri des appétits cupides des européens.
- C'est donc bien le puits d'or que vous recherchiez en 1950 ? Le Puits des âmes ? Demanda David, de plus en plus exalté.
- Oui... Mais attends, j'ai autre chose à te montrer, David. La statuette que tu as vu tout à l'heure n'est pas le seul objet que nous avons ramené de notre expédition. Nous avions découvert autre chose avant d'être attaqués par les indiens. "









Simon ouvrit un vieil album en cuir jauni dans lequel pullulaient les photos d'œuvres d'art admirables d'origine inca, maya, aztèque et mochica. Il posa son doigt sur une photo un peu jaunie, mais dont on discernait bien les motifs. Elle représentait un jaguar sculpté dans l'or, dont la gueule ouverte découvrait des canines acérées.
- "Ces canines représentent les forces surnaturelles. Les terres occupées par les incas regorgeaient d'or autrefois. L'or représentait pour eux la sueur du soleil. Ils façonnaient toutes sortes d'objets en or. Depuis l'article rituel, jusqu'aux hameçons pour la pêche. Lors de ma dernière expédition, nous eûmes juste le temps de photographier ce jaguar qui était gravé sur un vaste mur de pierre. Quelques secondes après, plusieurs de nos porteurs s'écroulaient, criblés de flèches. Elles pleuvaient sur nous, comme lancées par des mains invisibles. Sur dix explorateurs, seuls sept d'entre nous échappèrent au massacre. A notre arrivée à Cuzco, nous n'étions plus que trois. Les quatre autres avaient été terrassés par les fièvres, un de mes porteurs a même été mordu par un serpent, sans que nous puissions intervenir. Il est mort en quelques minutes en poussant des hurlements atroces. "

Simon se tut. Referma son album. Un long silence suivit le récit du vieil homme qui resta figé le regard posé sur la bibliothèque qui grouillait de livres d'archéologie écrits dans divers langues : anglais, espagnol, français, allemand. Simon songea à cet instant qu'il ne connaîtrait jamais le secret du jaguar, ni celui du Puits des Ames, qu'il avait recherché pendant une partie de sa vie.
Il s'épongea le front qui perlait de sueur avec un gros mouchoir blanc brodé, s'assit sur son Voltaire marron, au cuir usé. Il observa David à la dérobée.
Le jeune étudiant était embrasé par cette histoire. Cette ardeur, cette exaltation, Simon l'avait ressenti avant chaque expédition. David brûlait d'en savoir davantage sur cette expédition et sur ce lieu fabuleux : le Puits des Ames. Pourquoi Pachacuti avait fait construire un temple en pleine jungle ? Pourquoi personne n'était parvenu à le découvrir ? Pourquoi les indiens gardaient avec tant d'acharnement ce puits d'or ? David était déterminé à partir en quête du Puits. Rien ne pourrait plus l'en empêcher.


Guy Ros






L'auteur 
















Guy Ros est Docteur en sciences politiques, cinéphile et passionné
d’art précolombien. Il est auteur d’une thèse de doctorat puis de
50 ans de cinéma américain, préfacé par Henri Agel (2014). Rédacteur en chef, puis Directeur de publication de magazines pour les lycéens et étudiants pendant dix-huit ans ; il lance en 1997  une collection de livres universitaires et d’essais, Transfac éditions. 
Il sera ensuite en charge des filiales presse, web et édition du groupe 
L’Express-l’Etudiant. 
Depuis 2005, il a réorienté sa carrière vers l’événementiel.





Pour le découvrir

http://www.amazon.fr/Le-Puits-%C3%82mes-Ros-Guy/dp/2342015828

 https://www.facebook.com/ros.guy.7

 https://twitter.com/guyros48




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire