Guy Ros termine sa trilogie sur le cinéma américain après "La fonction du cinéma dans la société occidentale" en 1986, "Le guide du cinéma américain" 2001, voilà que l'auteur nous livre son analyse de la crise qu'a traversé Hollywood dans les années 60, puis du renouveau retrouvé grâce à Spielberg, Lucas ou Scorsese.
Voici un extrait du livre.
A l'aube des années 80 se dessine une tendance très nette
qui semble acheminer le cinéma américain vers ses sources primitives
d'inspiration artistique. Dans bon nombre d'oeuvres américaines, nous
retrouvons une "Griffe", une personnalité dont l'influence imprègne,
investit l'écran. Certains cinéastes vont redevenir maîtres de l'espace
cinématographique, se l'approprier. Ce phénomène aux ramifications multiples
demeure parallèle à un assainissement financier des grandes compagnies de
production. Leur restructuration, qui paraît achevée au milieu des années 1970,
a donné lieu à l'apparition de multiples producteurs indépendants qui, tels
Coppola ou Spielberg, ont créé leur propre maison de production afin de
produire leurs oeuvres et celles de leurs disciples.
On assiste également à cette époque au retour des cinéastes
vers les studios. L'explosion de la science-fiction et de l'heroic fantasy
(mélange subtil de chevalerie, de fantastique et de body building) va exiger
des moyens considérables et des décors somptueux qui ne peuvent être
reconstitués qu'en studio. Par exemple, "Le temple d'Indiana Jones",
"Le palais de Conan le Barbare", la forêt de "La compagnie des
Loups".
Cette évolution du cinéma revêtira trois aspects principaux à partir de 1978 : le premier est le retour vers un certain classicisme dans lequel s'illustrent une nouvelle race de créateurs très imprégnés par les nouvelles techniques de création en matière audiovisuelle : publicités, vidéo, clip, images de synthèse. Le deuxième aspect réside dans un regain d'optimisme qui implique un renouveau de l'héroïsme. Les années 90 verront l'apparition de nouveaux héros, quelquefois issus de la bande dessinée, qui insufflent un sang nouveau au cinéma d'aventure qui agonisait lentement depuis 1960 : Conan, Indiana Jones, Rambo, le roi Arthur, Batman ou Flash Gordon. Enfin, la troisième conséquence de cette évolution semble être le retour sur nos écrans de l'épopée (médiévale, cosmique, exotique, fantastique).
Pour communiquer avec l'auteur
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